Après avoir offert une surprenante bouffée d'air frais l'année dernière avec Babysitting, Philippe Lacheau est ses acolytes, récidivent en gardant la même formule, mais en changeant de pays et guests. Direction le Brésil, la mer, la plage et les bikinis, pour suivre les nouvelles aventures de la bande à Fifi.
Sonia (Alice David) veut présenter Franck (Philippe Lacheau) à son père Jean-Pierre (Christian Clavier) directeur d'un hôtel au Brésil. Ils partent en compagnie de Sam (Tarek Boudali), Alex (Julien Arruti) et sa petite amie Estelle (Charlotte Gabris), sans oublier Ernest (Vincent Desagnat) qui se trouve être leur stewart. Le séjour va se transformer en un long cauchemar pour chacun, lors d'une excursion tournant au drame.
L'exercice du second volet est toujours difficile, en dehors de quelques exceptions : Le Parrain 2, L'empire contre-attaque ou Porky's 2, cela ne se passe pas toujours très bien. Il faut satisfaire l'attente du spectateur, en le surprenant, tout en lui permettant de retrouver ce qui lui faisait plaisir dans le premier. A ce jeu-là, Babysitting 2 remplit en partie le cahier des charges. On va avoir son lot de rires et sourires, mais aussi un sentiment de déjà-vu. Le lieu est différent, mais le concept reste le même. Le problème, c'est qu'il est moins emballant que dans le premier, tout en étant moins fun. En fait, le film est deux fois moins bien que le premier, c'est une demi-déception.
On prend presque les mêmes et on recommence. Le supporting cast est moins réussi avec Christian Clavier remplaçant Gérard Jugnot. En soit, ce n'est pas très important vu que c'est un rôle secondaire, mais il a la particularité d'être pénible, en jouant le même rôle avec la même intonation dans chacun de ses films. Il est devenu une caricature de lui-même et ne me fait plus rire depuis longtemps. Charlotte Gabris a plus d'importance dans cette suite et ce n'est vraiment pas une bonne idée. Comme son illustre aîné, elle joue le même personnage sur scène, à la télévision et donc au cinéma. Elle est censée être drôle en jouant les "bonhommes", mais ça ne marche toujours pas, cela en devient même gênant à force. Comme c'est un film estampillé Canal +, on retrouve aussi Joséphine Draï. Alors son truc à elle, c'est de jouer sur ses formes, tout en étant un peu sal***. C'est du même niveau que sa camarade, sans intérêt.
On souffre vraiment face à ce défilé de seconds rôles sans saveur. Cela ne va pas s'arranger avec deux nouvelles bimbos, dont le seul talent et de pouvoir se balader en bikinis en toute décontraction. Après l'exécrable Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu ? Elodie Fontan continue de trimbaler son beau sourire, à défaut de proposer autre chose. La nouvelle venue Elisa Bachir Bey est la sosie officielle française de Carmen Electra, en dehors de ça..... Déjà qu'on touchait le fond, on se tape Valérie Karsenti de Scènes de ménages, qui joue toujours de la même manière, décidément..... La fameuse ménagère de moins de 50 ans, sera ravie de retrouver celle qui partage son quotidien à travers le téléviseur, en s'exclamant de joie en l'apercevant (c'est du vécu...). Sinon, il y a Jérôme Commandeur, il parait qu'il est drôle, j'attends toujours les preuves. J'oubliais, il y a une vieille dame raciste et acariâtre. Elle va faire des blagues à base de : Mohammed, Mustapha, les avions, etc.... Son nom m'échappe, ce n'est pas si grave.
On regrette qu'Alice David soit relégué au second plan, où plus précisément sur le canapé avec les insupportables Charlotte Gabris et Christian Clavier. Elle se retrouve cette fois-ci, dans un rôle plus dramatique que comique. C'est dommage, surtout que les deux nouvelles nymphettes ne font pas preuve d'humour, au contraire de celle-ci.
Le dépaysement est garanti ou presque. On est au Brésil, mais dans un coin isolé où presque tout le monde parle français. On a pas la sensation d'être parti très loin de la région parisienne, même si on a droit à une nuit chez des autochtones avec un brin de morale sur la déforestation, l'écologie, toussa....
Les aventures sont moins folles, c'est assez inégal et on se retrouve à trouver le temps un peu long. Puis, il y a un laisser aller au niveau de la réalisation, avec le found footage plus sollicité cette fois-ci, qui part dans tout les sens et stagne parfois sous l'eau ou un parachute, entre autres.
Une suite paresseuse, deux fois moins bien que le premier, cela ressemble plus à un film du dimanche soir sur TF1. C'est une comédie inoffensive, pour se détendre durant l'hiver. Une pensée émue pour les tortues ninjas et surtout le paresseux, qui vole la vedette à tout le monde.