La belle Carmelle et son frère vivent dans une masure à la campagne. Engagée comme servante par le plus riche propriétaire terrien de la région, elle n'est pas décidée à se plier à ses quatre volontés. Un drame rural qui rappelle vaguement Zola, avec un portrait de femme très fort sous les traits de la tragédienne Maria Casarès pour qui tous les hommes se consument de désir quand ils ne la haïssent. Le film serpente dans les sentiers balisés du mélodrame mais l'interprétation sauve en grande partie l'intérêt avec notamment un Mouloudji qui excelle toujours dans l'ambigüité. Calef a fait mieux par ailleurs mais Bagarres est d'une facture plus qu'honorable.