Aujourd'hui, Baisers volés se regarde comme ce curieux film d'une génération, parfois riche de nuances et d'instants approximatifs, libre de conventions narratives. Ce Paris d'époque, ce Jean-Pierre Léaud pas très doué mais indéniablement libre avec ce sourire en coin, ces séquences curieuses oscillant entre la comédie loufoque et la filature pas très discrète, ces robes rouges vif et ces dames élégantes comme des "apparitions".
Capable de beaux moments de poésie, des pirouettes de montage encore très Nouvelle Vague,de répliques de mauvais théâtre appliqué, les américains adoreront sûrement la chanson de Trénet, le papier-peint à fleurs et les carafes en cristal. C'est amusant 1h30, sans plus.