Il y a des choses qui vont et qui viennent. Il y en a d'autres qui restent à tout jamais. Je parle ici des amourettes, et de l'Amour.
Antoine Doinel navigue à vue dans sa vie, de jobs en jobs, délesté de toutes accroches. Il livre son coeur à ses rencontres, avec une liberté jouissive. Il aime les femmes, beaucoup, et les décrit avec voluptueusité. Toujours avec respect. Des prostituées, au coup de foudre, en passant par son amour de jeunesse. Christine.
La naïveté d'Antoine Doinel devient poésie dans ce film. Sa maladresse n'en est pas, c'est du tact. Il vit pleinement sa vie. Laisse filtrer ses émotions. "C'est une description, pas une déclaration d'amour que je vous demande de faire", lui corrige une salarié de la société d'espionnage, alors qu'il mène une filature.
Encore un film de Truffaut où l'homme est dépassé par la beauté et la force de la femme.
Bémol, ou pas, le cadrage.... Sous prétexte de Nouvelle vague, Truffaut se permet des mouvements de caméra peu estétiques. Et des faux raccords. Mais qu'importe, l'histoire dépasse la technique.