Du (très) bon comme du mauvais. Dès ses premières comédies, Woody Allen profite de l'absurde pour établir une critique ciblée d'un élément de société.
Sous forme d'un humour anglais qui n'est pas sans rappeler les Monty Python, qui viennent de sortir leur première folie, Woody Allen critique les Etats dictatoriaux mais surtout la médiatisation de l'information (rien que ça). Et donc oui, humour anglais et non humour juif new yorkais comme on peut en avoir l'habitude venant de lui.
D'un côté j'étais heureux que le film dure moins d'1h30 tant il a soit mal vieilli, ce qui est sans doute le cas mais il ne faut exagérer l'excuse, soit ce sont les situations qui manquent un peu de finesse et d'humour en général. D'un autre côté, on peut néanmoins se délecter de nombreuses scènes et en premier celle du procès surtout pour la présence d'un (une ?) Edgar Hoover, alors directeur du FBI en version mama black. Et de petits moments assez piquants, pour l'époque qui plus est, assez bien dissimulés tel que la critique de la yogiste manifestante à propos de l'intervention quasi systématique des USA à choisir de défendre les régimes dictatoriaux (quand la CIA ne les installe pas) plutôt que les rebelles qui, comme on le sait, sont toujours purement épris de liberté.
On peut noter la présence d'un certain Sylvester Stallone mais également Danny DeVito, deux petits gangster de métro.