Un groupe de flics travaillant dans le même quartier de Los Angeles trompe leur ennui et la réalité du quotidien par des soirées arrosées où tout peut arriver. Jusqu'au jour où un policier, encore marqué par son passage à la guerre du Vietnam, tue par inadvertance un homosexuel...
Voilà un film très curieux de Robert Aldrich, d'ailleurs curieusement équilibré, car le drame évoqué n'arrive vraiment qu'à la toute fin du récit. Le reste de l'histoire est en majorité une grosse déconnade entre flics, dont je me dis que certains gags ont influencé Police Academy sorti sept ans plus tard, mais on ne les voit quasiment jamais travailler. De sorte qu'on pourrait croire qu'ils ne font que la fête. D'ailleurs pas très #metoo quand on y pense, car la seule policière, surnommée "Sans-couilles" (sic), est littéralement harcelée par les hommes en chaleur, jusqu'à ce que l'un d'entre eux glisse sous une table en verre afin de la voir assise et presque nue.
De même, la vision des homosexuels, même là avec le recul de 1977, est problématique, car le premier que l'on voit promène forcément un petit caniche rose, et fait tellement de manières qu'à côté, Michel Serrault dans La cage aux folles jouait dans un Bergman !
Mais il y a des choses réussies, notamment la prestation de Charles Dunham, surnommé La baleine, qui est un flic proche de la retraite, et on aperçoit un jeune James Woods qui enquête auprès de prostituées. Cela dit, Bande de flics laisse perplexe, je pense avoir aimé, car la bascule comédie puis drame est si nette, que c'est presque un cas d'école. Mais c'est du cinéma viril, il faut prévenir.