Bang Gang (une histoire de cul moderne)

Bang Gang, une histoire d'amour moderne ? Pas vraiment... Le film effleure le sujet de l'amour mais ne le développe jamais. George est soi-disant amoureuse d'Alex au début du film (Apparemment il suffit de dire "Elle elle est moche, toi t'es bonne." pour envoûter totalement la jeune demoiselle qui persiste quand bien même le mec en a instantanément rien à foutre d'elle dés qu'il l'eut tronchée une fois). Gabriel et George ressentent une "énergie" qui circulent entre eux sur la base du physique de George et du mystère planant autour de la personnalité antisociale de Gabriel. Mouais, c'est suffisant pour un flirt, mais pas beaucoup plus.
Voilà la liste exhaustive des événements traitant de l'amour dans Bang Gang.

Le reste du film ne s'attarde qu'exclusivement sur l'aspect sexuel des relations et sur le comportement que certaines pratiques induisent. De ce point de vue là, le film est intéressant, notamment sur l'obsession de la représentation (enregistrements video et photo des bang gang, selfies à gogo). Le film montre également que les nouvelles générations peuvent rapidement être blazées du monde qu'on leur offre (répétition d'accidents de train à la radio qui dramatise l'environnement, parents déconnectés de leurs enfants) et qui peuvent induire ces envies d'excès, jusqu'à certaines indifférences comme la négligence vis-à-vis des MST. Bien vu.

Un gros plus pour le choix des musiques et pour la couleur de l'image. C'est graphiquement magnifique et l'ambiance est parfois saisissante.

En bref, un avis assez mitigé. Un beau film avec des réflexions intéressantes, mais déçu par l'aspect sentimental un peu trop vendu dans le titre et qui se révèle finalement assez faiblement traité.

PS : Le jeu de Daisy Broom m'a agacé pendant tout le film, je ne sais pas si c'est l'actrice qui fournissait le strict minimum syndical d'effort pour jouer, ou si c'est son personnage sans personnalité qui voulait un telle façon de jouer.