On pense à Larry Clark, évidemment, mais le film d'Eva Husson est à la fois beaucoup moins noir, plus soft et moins édifiant que les œuvres du cinéaste américain. Il est ici question de désir, d'amour et de jeu, le tout mixé dans la pulsion commune et assez innocente qui habite les personnages : faire du sexe ensemble, boire et fumer, s'amuser.
Le film détache fort heureusement le sexe de tout jugement moral (en quoi, une partouze, c'est mal ?) tout en déroulant le fil d'une chronique adolescente plutôt ordinaire (découverte de l'amour, de la jalousie, des déceptions en découlant, confrontation avec les parents, etc), sans occulter les conséquences physiques (MST) et morales (la descente est toujours un peu brutale).
Bang Gang est une sorte de captation du désir adolescent, une mise en image de l'élan vital, cette envie de découvrir, faire des expériences, voir tout ce qu'on peut faire de ce corps tout neuf, élastique, immortel croit-on.
Si le film est loin d'être parfait (jeu pas toujours juste, voix-off maladroites, problèmes de rythme) il évite la niaiserie et la bien-pensance de beaucoup de teen-movies à la française.
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le 17 janv. 2016
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