Revivre la libération sexuelle sous acide.

En l'an 40 000, l'agent inter-galactique Barbarella est dépêchée par le président de la terre, sa mission est de retrouver Durand Durand, un savant maléfique qui a construit une arme destructrice.

Moins naïf qu'il n'y parait au premier niveau de lecture, le film est riche en symboles. En effet, dès son arrivée sur la planète Lithion, Barbarella se fait kidnapper par une tribu de jumeaux qui va lui faire subir les sévices d'une armée de poupées aux dents pointues, symbole définitif de la fin de son innocence. Son sauveur, un homme viril, entre ensuite en scène et devient vite sa première expérience sexuelle primitive - sur terre, on pratique le sexe à distance avec des pillules. Barbarella s'éveille donc petit à petit aux plaisirs de la chair, avec différents personnages masculins ou féminins qu'elle croise au hasard de sa mission. Petit détail plaisant, elle chantonne, le sourire aux lèvres, après chaque coït. Sexy.

Tout au long du film, elle sera tour à tour privée de liberté, souvent attachée et en pleine découverte sexuelle. Durand Durand essayera même de la tuer de plaisir avec l'orgasmotron, une machine qui provoque l'ultime jouissance. Il est aussi amusant de constater que les soldats de l'armée ennemie sont dénués de chair.

Barbarella est une expérience unique en son genre. Jane Fonda est juste sublime et chaque scène est prétexte à lui faire porter des tenues toutes plus sexy les unes que les autres. Les décors, tantôt surréels ou organiques, renvoient aux effets des drogues psychédéliques. Barbarella se vit comme une douce hallucination. C'est coloré, pop, kitsch, la BO et les décors sont soignés, les dialogues sont parfois dignes d'un porno soft mais, si on se laisse transporter, c'est juste magnifique. Un classique.
Roberto_Salvador
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le 5 juil. 2014

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