Barbe-noire voit rouge.

C'est assez rare pour être souligné, c'est une production RKO en Technicolor et il faut avouer que ça en jette.
Quant au film, c'est la confrontation entre Henry Morgan et Barbe-noire, qui fait régner la terreur par-delà les océans.
Jusqu'à présent, jamais un film de Raoul Walsh ne m'a déçu, car bien souvent, il est de ceux qui ont crée le spectacle au cinéma, et là, on est servis, aussi bien par la mise en scène que par les décors.

Côté acteurs, si Keith Andes, qui joue Edward Maynard, est mauvais comme un cochon, et que Linda Darnell est souvent là juste pour se dévêtir (un chouia) car ses vêtements amples la gênent pour aller à l'eau, Robert Newton est formidable en Barbe-noire, à la fois pouilleux par son aspect, mais qui en impose niveau charisme.

Dans l'esprit, le film est proche des films avec Errol Flynn comme Capitaine Blood ou L'aigle des mers ; c'est le même genre de plaisir enfantin qu'on a en voyant Barbe-noire en faire des caisses, et dont on sait qu'il sera vaincu par le héros, avec un baiser de la donzelle à la fin.
L'intrigue n'est pas ce qu'il y a de plus palpitant, mais c'est le côté dépaysant qui me botte, et des acteurs (sauf un) qui ont l'air de s'amuser. Rien que ça suffit à mon bonheur !