Film aussi artificiel que son propos.
Barbie survole son sujet de base pour proposer quelque chose de différent d’une banale adaptation. Sur le papier c’est plutôt intéressant, si seulement l’idée n’était pas cachée derrière les propos du film. Jouer avec les clichés de notre société pour en faire un pur produit marketing caché par un humour aussi gâché que superficiel.
Barbie nous plonge dans ce qui s’avère être une énorme publicité pour Mattel et Warner Bros déguisée sous couvert d’auto-dérision. Il ira jusqu’à dénigrer son produit de base pour défendre des actions extrémistes féministes et détruire l’entièreté de la gente masculine sans jamais trop l’assumer avec des scènes du style : « en vrai les hommes ils sont gentils quand même ». Le film décrédibilise totalement la cause respectable qu’il essaye de défendre en vain.
Ça commençait pourtant plutôt bien, un voyage au pays du plastique et un début de réflexion sur la différence entre l’imaginaire et le réel. Propos qui s’estompe avec le temps tout comme son esthétique pour donner au final un aspect aussi fade que sa narration. Les prétendus moments d’émotions deviennent très vite « gnan gnan » et font place à une délibération sur l’existence humaine peu intéressante.
De nombreuses références aux films Warner sont présentes (parce qu’on n’a pas assez rappelé qu’on fête nos 100 ans en 2023) et ça gâche d’autant plus son côté pseudo intellectuel discrédité par l’aspect publicitaire qui règne tout au long de l’œuvre. Mention spéciale à Ryan Gosling qui a accepté un rôle très loin de sa zone de confort et en fait l’acteur caméléon par excellence de notre époque.
Barbie nous plonge dans un film faussement rythmé, des réflexions abrutissantes proches du néant pour donner lieu à une publicité visuellement jolie.