George Miller à presque 80 ans vient-il de signer son meilleur film ? Probablement oui.
Furiosa est un film accompli qui rajoute du corps à l’univers proposé dans Fury Road. Une dystopie complexe qui navigue entre les guerres de ration et d’ego.
Furiosa sent le gasoil à plein nez, entre film d’action et réel film d’auteur, Miller jongle et propose une histoire cohérente et puissante pour élever sa nouvelle héroïne à un rang mythologique. Furiosa est un personnage qui a souffert et qui utilise cette souffrance pour presque devenir une demi-déesse dans l’univers Mad Max. Un personnage d’espoir aussi brutal que rancunier. Une vraie quête à la recherche de soi dans un monde où la violence est la seule parole.
George Miller se renouvelle encore une fois dans cette saga, que ce soit dans l’histoire en elle même ou ses apports techniques. Quand on pense que Miller ne peut pas aller plus loin, il le fait et brillamment. Les scènes d’actions sont toujours plus impressionnantes et spectaculaires jusqu’à frôler l’autodérision. Il réussit cela dit à ne jamais dépasser la limite et propose des mécaniques encore différentes. Aucunes de ces scènes ne se ressemblent et elles rythment le film subtilement sans en faire trop.
Si le jeu d’acteur paraît presque grossier, tous les personnages ont une âme propre à eux même, ils sont tous bien utilisés et rajoutent encore plus de corps à l’histoire. Anya Taylor-Joy dans le rôle principal est fantastique sans compter qu’on est sûrement sur un des meilleurs rôles de Chris Hemsworth.
Comment peut-on parler d’un film de GM sans parler de l’esthétique, que ce soit les costumes, les accessoires, les véhicules tout est parfait pour apporter une cohérence à l’univers qui est sublimé par une mise en scène jouissive et maîtrisée. La photographie est époustouflante sur tous les plans. On ressent une vraie volonté de faire un « beau film ».
Furiosa est un film incroyable, peut-être le meilleur de son auteur qui dépasse les limites du réel afin de proposer un univers aussi riche que complexe et des personnages aussi fous les uns que les autres. Son écriture est sublime de A à Z et il prendra sûrement la place du meilleur film d’action de la décennie comme son prédécesseur.