La liberté de création chez Netflix pour les auteurs oscarisés n'est pas un gage de qualité. On en viendrait même à penser que la politique hollywoodienne des grands studios durant les années 50 avait du bon. Dans le sens où elle permettait de ne jamais oublier que le cinéma est une industrie, génératrice d'emplois et de capitaux à réinvestir dans la production de films.
Inarritu est malheureusement en roue libre, déconnecté de toute réalité scénaristique voire artistique. Egocentrique, prétentieux et maniériste à l'extrême, son film est un fourre-tout indigeste qui lorgne sans cesse sur le cinéma de Fellini ou de Bob Fosse sans jamais atteindre la moindre émotion. Il ne suffit pas de penser que le plan-séquence puisse-t-être le graal cinématographique pour réussir à s'adresser à un public. Tout est lourd, convenu, attendu et visuellement pénible dans ce 8 et demi d'operette. A oublier.