Vu à l'époque de sa sortie au cinéma, j'avais gardé de ce "Barnie et ses petites contrariétés" un excellent souvenir. Et après un récent re-visionnage, je me demande bien pourquoi!
Non que le film soit mauvais, loin de là, mais il s'agit en fait d'un simple vaudeville sans grande envergure, dont on se demande bien ce qu'il pourrait avoir de mémorable.
Sans doute avais-je du trouver une originalité folle à cette idée d'un homme partagé entre sa femme, sa maîtresse ET son amant...
Puis la présence de Fabrice Luchini dans le rôle-titre rehausse forcément le niveau général de ce premier film, signé Bruno Chiche ("Hell", "L'un dans l'autre").
Autour de Luchini, la distribution s'avère convaincante, avec notamment Nathalie Baye, Marie Gillain, le britannique Hugo Speer, mais aussi, last but not least, la première apparition à l'écran de la très jeune Mélanie Bernier, encore pas tout à fait finie et un peu moche, mais laissant déjà paraître son potentiel de comédienne... et de petite bombe en devenir!
La déception vient surtout du huis clos, puisqu'on ne quitte finalement un lieu fermé (la maison de campagne) que pour en rejoindre un autre (L'Orient-Express, qui laisse nettement apparaître les contraintes budgétaires du projet). De même, la tonalité de plus en plus vaudevillesque du film ne joue pas franchement en sa faveur.
Cela étant, "Barnie..." a le bon goût de ne pas s'éterniser (1H20 chrono) et s'avère donc trop bref pour agacer ou ennuyer véritablement. Au contraire, il s'agit d'une comédie sentimentale plutôt sympathique et divertissante, notamment grâce à son interprète principal.