La drogue, c'est mal, m'voyez ?
Sorti en pleine DiCaprio-mania à l'époque de Titanic (pas moins de 4 films en salles en la seule année 1998 !), le film a pourtant été tourné quatre ans auparavant, et probablement mis dans un tiroir, faute d'acteurs dits bankables ou d'un sujet trop sombre. Comme quoi, la destinée d'un film tient à peu de choses...
Tiré d'un livre autobiographique de Jim Carroll, on assiste à la descente aux enfers d'un jeune espoir du basket, et qui aime écrire, et pour qui la mort de son meilleur ami, frappé d'une leucémie, va le plonger dans le désespoir et dans la drogue.
Le rôle principal est tenu par Léonardo DiCaprio, et autant le dire de suite, il est formidable. Présent sur une grande majorité des plans, son apparence juvénile constitue un contraste frappant avec les tourments qu'il endure, et avec qui il entraine ses amis. On note aussi la présence de Mark Wahlberg, Juliette Lewis et le très touchant Ernie Hudson. Ce dernier, dans un court rôle, est celui qui va aider le personnage de Jim Carroll à s'en sortir, notamment par un sevrage violent...
Le film fait penser à du Larry Cark, avec ses focales déformantes, un passage très WTF où DiCaprio gambade torse nu dans un champ de fleurs, et une dureté dans la description de l'adolescence. On a même droit, rapidement, à du sexe, histoire d'en rajouter.
Néanmoins, même si c'est tiré d'une histoire vraie, le film est tout à fait classique dans le genre drogue, puis rédemption d'un jeune homme, et puis c'est prompt à de grandes scènes de déchirements (notamment le passage entre Carroll et sa mère, qui le renie quasiment).