Un jeune homme, considéré comme faible par ses confrères, subit un entrainement toutes les nuits avec un maitre afin de pouvoir lutter contre l'Invincible Clan. Celui-ci défie chaque décennie le clan Wu-Tang et une nouvelle défaite de ce dernier pourrait les mener à leur dissolution.


Dans les années 1980, la Shaw Brothers a inévitablement perdu de sa superbe, sans doute par manque de renouvellement, et Bastard Swordman ainsi que sa suite, tournée l'année suivante, représentent la queue de comète du genre Wu Xian Pian. Pour apporter un peu de renouvellement, le casting est plus jeune, les femmes ont un rôle plus important et il y a aussi de la magie. Mais aussi une forme non-sensique dans les combats qui, au lieu d'être ridicules, sont jubilatoires.
J'y retrouve tout ce cinéma d'action HK qui m'attire, avec des combats de folie, avec la technique ultime qui est celle du ver à soie, où le combattant est emprisonné dans un cocon comme une chenille, et des scènes incroyables, comme les entrainements où le jeune homme joué par Norman Chu doit embrocher des feuilles lancées par son maitre comme des projectiles sur le long de son épée. Et ça n'est qu'un aperçu tant les combats y sont déments, qui sont en majorité avec des armes, mais qui tabassent sa génitrice comme disent les jeunes. On y retrouve aussi les codes de la Shaw Brothers, à savoir que c'est tourné à 99% du temps en studio y compris quand on croit qu'il y a des extérieurs, du sang qui dégouline par litrons (hommage à Chang Cheh ?), et des morts par dizaines.


Bastard Swordman est comme un ride de 90 minutes dont on ressort exalté, mais qui n'empêchera pas le déclin du studio. Mais quelle belle fin !

Boubakar
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le 30 janv. 2022

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Boubakar

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