đ”ĂąđĄđđđđđĄ 5 est un film qui, malgrĂ© ses ambitions sociales et politiques, se perd rapidement dans les mĂ©andres d'une intrigue stĂ©rĂ©otypĂ©e et de personnages trop simplistes. Ce qui aurait pu ĂȘtre une rĂ©flexion profonde sur les inĂ©galitĂ©s et les tensions urbaines devient un rĂ©cit sans relief, affaibli par des clichĂ©s et des archĂ©types dĂ©jĂ vus dans le cinĂ©ma de banlieue. Les personnages frĂŽlent la caricature, chacun incarnant une idĂ©e plutĂŽt quâune vĂ©ritable personnalitĂ©, ce qui empĂȘche toute vĂ©ritable connexion Ă©motionnelle avec eux. Cette superficialitĂ© dilue l'impact du propos social que le film tente de vĂ©hiculer, rendant l'intrigue prĂ©visible et manquant cruellement de surprises. Le potentiel de tension dramatique que le film introduit dans ses premiĂšres scĂšnes se dissipe rapidement, car les dialogues, dĂ©pourvus de nuance, nâarrivent pas Ă capturer la complexitĂ© des enjeux sociaux quâils prĂ©tendent explorer.
Par ailleurs, Ladj Ly semble rĂ©ticent Ă pointer directement les vĂ©ritables responsabilitĂ©s politiques. Au lieu de cibler les dĂ©rives des institutions ou dâanalyser les systĂšmes oppressifs de maniĂšre concrĂšte, le film choisit de diluer son propos dans une critique floue du dĂ©sir de pouvoir et de contrĂŽle, sans jamais vraiment dĂ©signer de coupables. Cette approche prudente affaiblit le potentiel subversif du film et lâempĂȘche de porter un coup vraiment incisif Ă lâordre Ă©tabli. LĂ oĂč đżđđ đđđ đđđđđđđ , son prĂ©cĂ©dent film, frappait fort; đ”ĂąđĄđđđđđĄ 5 semble hĂ©siter, offrant une rĂ©flexion plus diluĂ©e, presque timide.