Batman est aujourd’hui un super-héros qui s’est démocratisé dans la culture. C’est grâce au succès du film de Tim Burton que la popularité de Batman augmenta grandement. Par la même occasion, cela lança le jeune Michael Keaton sur la scène internationale accompagné par Kim Basinger qui elle aussi rayonne dans son rôle. Une nouvelle opportunité de briller s’offre également à Jack Nicholson qui dans le rôle du Joker marque le personnage au fer rouge par sa folie. Son grimage reste lui aussi légendaire. La volonté de Tim Burton ici est de faire un film sombre et grand public à la fois. Sombre de par sa photographie qui plonge à chaque fois la ville de Gotham dans la pénombre. D’ailleurs, on ressent aisément l’inspiration des films noirs et de l'expressionnisme Allemand des années 20 dans sa façon de filmer et imaginer des décors proches du style gothique. Il faut dire que ça marche particulièrement bien avec la partition de Danny Elfman qui semble résonner dans chaque ruelle avec une intensité folle. Puis, le côté grand public vient du fait que malgré les enjeux importants du film, tout est traité de manière presque comique, c’est en parti grâce au personnage du Joker qui ne cesse de plaisanter (les blagues tombent souvent à l’eau). Une manière de maquiller un récit parfois violent, ce qui a permis au film de rentrer dans les standards et à contribuer à lancer les super-héros au cinéma. Néanmoins, il y a des faiblesses que se soit dans le récit ou même dans certains effets qui ont plutôt mal vieillis. De plus, les gadgets et techniques qu’utilisent Batman semblent aujourd’hui dépassés. Le long-métrage n’en reste pas moins la pierre angulaire de la cinématographie de Tim Burton et du destin de l’homme chauve-souris.