Le chevalier noir chausse ses re-boots. Exemplaire et divertissant.
La genèse de Batman mais aussi un nouveau départ. D'une pierre deux coups, sous la direction de Nolan.
Tout ce qui manque à ce "Batman Begins" c'est un scénario digne de ce nom. En donnant au film un enjeu démiurgique à l'aide d'un objet qui joue le McGuffin de l'histoire, "Batman Begins" ne s'avére pas totalement indépendant du système hollywoodien auquel sont soumis les blockbusters de cette envergure. Mais ne boudons pas notre plaisir, le film de Chris Nolan est une totale réussite. Il y a de l'audace dans ce film. Une audace à souligner car nettement plus intéressante que les divers approches de héros ces dernières années. "Batman Begins" une adaptation, réaliste, noire, trouble, à l'image de son personnage. Il n'y a qu'à voir le ton de ce film comparé à celui de son concurrent "Superman Returns" pour comprendre l'intelligence de la mise en scène adaptée à l'homme chauve-souris. Il n'y a pas de scène particulièrement impressionnante mais tout est parfaitement maîtrisé et c'est un nouveau charme de la saga qui opère. On expérimente encore un peu ici, et le chef d'oeuvre n'arrivera que par la suite, avec le bien nommé "The Dark Knight".
Ce qui fait donc la réussite d'un tel opus, c'est sa façon de tout reprendre à zéro, comme s'il effaçait les épisodes précédents. La mythologie du héros est respectée et le lot de super-vilains du film est bien dosée avec trois méchants importants de son univers : deux mythiques, Ra's Al Ghul et l'Epouvantail et un moins connu, Mr. Zsasz. Et Nolan fait de son film un mélange presque parfait entre le réalisme cher à son style et la générosité visuelle qu'avait pu nous offrir Tim Burton. Un style parfaitement adéquat aux aventures du chevalier noir.
Pour un renouvellement, voilà qui est fort appréciable.