Alors, c'est ça le monstrueusement "dark" Batman Begins ?
C'est effrayant de constater qu'il suffit d'invoquer la peur (bouh ! Satan !) pour qu'il y ait de multiples personnes visiblement impressionnables hurlant à la "dark attitude".
Les images sont sombres. Facile, il suffit de limiter un maximum l'éclairage. Les décors sont basiques. Aucune folie ne se dégage des personnages.
Et sinon, vous avez "peur" ? Bouh ! Satan !
Et bla et bla bla et bla et bla.
C'est bon, vous avez "peur" ? Bouh ! Satan !
Il paraît que le comics a servi pour l'inspiration. Soit. Mais elle ne fait que renforcer la platitude du film, parce qu'un personnage qui se ballade à travers le monde pour "comprendre la criminalité", euh... D'accord mais où ça mène ? "Euuuh, tu comprends rien hihihi, comment veux-tu combattre les criminels si tu ne les connais pas ?" Oui, mais ça avait besoin d'être aussi banalisé ?
Pourquoi nous ne verrions pas Bruce Wayne monter un gros coup et trahir les criminels en les faisant emprisonner ? Ca aurait été plus "fun", en plus inspiré, plus marquant, plus expressif par rapport à son combat intérieur, non ? Plutôt que de montrer BW vouloir juste accomplir une petite vengeance d'ado ? Non ? Ah...
Bon, vous allez avoir PEUR, oui ? Bouh ! Satan !
Finalement,l'initiation est expédiée aux oubliettes, sous une pluie torrentielle de musiques mises pour un oui ou pour un non.
Peur, tu as... PEUR ? Bouh ! Satan !
Le reste est à l'avenant.
A noter que les Ninjas ne m'ont pas dérangé. Les "méchants", du moins les opposants de Batman, ont toujours utilisé des plans et des sbires alambiqués, thématiques, qui sont un peu une matérialisation de leur personnalité. Ce qu'avait d'ailleurs très bien compris Burton (et oui, il a réinterprêté. Et alors ? Vaut mieux réinterprété et prendre des risques que de se contenter d'être sage comme l'est Nulan).
Je n'adhère pas à cette "ambiance" réaliste. La banalité des personnages, du décor, de la réalisation incapable de construire un plan, de donner de la profondeur autrement que par de la parlote m'horripile au plus haut point.
Mais Nulan n'a jamais réussi à construire une ambiance par la mise en scène, c'est d'autant plus flagrant avec ce film. Batman est un personnage à "ambiance", qui existe autant par les personnages et leurs rapports ambigüs, que ce soit entre eux ou avec la ville, qui est dans certains comics carrément une extension de la personnalité de Batman. Ici, que dalle. Où se trouve les fameux atermoiements du personnage sur le sens de la justice ? Ah oui au début, où il fait sa crise d'ado.
Tu auras... PEUR (Copyright Maître Yoda) ! Bouh ! Satan !
Chef d'oeuvre, vraiment ? Fillm qui bouscule vos certitudes, vraiment ?
"JE SUIS... BATMAN !" Oué, et ta soeur ?
PS: Il me semble que selon Batman TAS, les armes de Batman viennent bien des laboratires de W. Industry, tout comme ses véhicules. Sauf que BW se sert tout seul, il n'a pas besoin de Mr Q, de Lucius Fox je voulais dire, merci James, pour se servir. Quoique vous me direz, c'est une interprétation. Ouais, mais d'une banalité affligeante.