Batman begins, n'est pas un film qui me plaît-en tout cas, pas autant que ses deux suites, même si je lui reconnais des qualités et qu'il ne me déplaît pas totalement-loin de là. Ce n'est pourtant pas faute, de ne pas aimer la trilogie de Christopher Nolan ; j'aime énormément The dark knight et The dark knight rises, me semble très réussi. Mais Batman begins, me pose problème-et j'ai de grandes difficultés, à en comprendre le succès.
Je ne peux pas donner une seule raison, à ce problème que me pose, ce film ; il y en a plusieurs et c'est le cumul, de ces différentes raisons, qui m'empêche d'apprécier pleinement le film.
Batman begins, frappe avant tout par sa mise en scène, froide et clinique, qui est d'autant plus agaçante, que le film, est lent et contemplatif et que les acteurs, bien que n'étant pas mauvais, ne permettent pas de transmettre les émotions, que la mise en scène, ne transmet pas (Christian Bale , par exemple, bien que n'étant pas à proprement parler mauvais (il interprète très bien son personnage), ne crée aucun attachement à son personnage-peut-être aussi, parce que ce dernier, semble manquer de fragilité).
Le scénario, est l'un des grands points faibles du film ; si certains éléments, sont plutôt intéressants, et montre une certaine habileté, il s'éparpille dans une succession de scènes et d'intrigues, qui n'ont pas beaucoup de liens entre elles et n'ont d'autre utilité, que de nous permettre d'avoir connaissance de l'histoire des origines, du chevalier noir ; or, cet éparpillement, m'empêche de me préoccuper de quoi que ce soit : les scènes, les personnages, les intrigues, se succèdent, sans grands liens et sans permettre de comprendre pleinement les éléments, qui permettraient d'accorder de l'importance, à ses intrigues, ses scènes, ses personnages
(durant le temps, que dure le film-qui n'est pourtant, pas si long, se succède, successivement, d'abord l'apprentissage de l'élève, avec son mentor, l'histoire de l'avènement de Batman (avec la découverte de la Batmobile, l'arrestation de Falconi, etc.) puis une intrigue centrée sur l'Epouvantail, avant le retour de Ras'al ghul... Certes, des liens existent entre ces différentes intrigues, mais ils sont ténus, et mènent à un sous-développement, de certaines parties de l'intrigue : l'Epouvantail, par exemple, est un personnage aux motivations peu claires. Surtout, comme je l'ai dit plus haut, il m'est assez difficile de s'intéresser à des intrigues, qui se succèdent, sans que je comprenne pleinement, les tenants et les aboutissants de chacune-et, principalement, de celle, centrée sur l'Epouvantail. Qui plus est, c'est un peu compliqué, à mes yeux, de s'intéresser, à ce que j'ai appelé, l'histoire de l'avènement de Batman, car c'est purement et simplement, de l'exposition, nécessaire pour la suite, et que je trouve cela plutôt long, pour de l'exposition, surtout que je trouve cette partie, insuffisamment centrée sur Bruce, sur les raisons pour lesquelles, il souhaite devenir le chevalier noir de Gotham, sur comment il vit cette transformation, en super-héros, etc. Cela me troublerait sans doute moins, si, la mise en scène, n'était pas si froide et les personnages, si peu attachants ; tout cela fait qu'avec en plus, des intrigues auxquelles, j'ai du mal à m'intéresser, rendent le film un peu ennuyeux, à mon goût)
. Pourtant, je ne déteste pas Batman begins ; je lui reconnaît des qualités ; pour commencer, s'il est parfois ennuyeux, long et contemplatif, il n'est pas stupide ; il est même plutôt intelligent ; d'autre part, je peux reconnaître, que son climax, est plutôt intéressant ; il y a une certaine tension, dans cette fin, qui m'a séduit...
Je crois, qu'il faut également saluer, le talent avec lequel, il a été donné vie, à cette version de la ville de Gotham, qui correspond tellement bien, à la ville que le film, souhaite décrire : une vision réaliste, sombre, de la mythique cité du chevalier noir...
Enfin, le casting, sans être extraordinaire, est plutôt bien choisi ; Michael Caine est bon, Morgan Freeman, excelle ; Christian Bale, quant à lui, ne fait pas d'étincelles (j'aurai toutefois bien aimé, qu'il incarne son personnage, de manière à laisser entrevoir certaines fragilités, qu'il n'a pas), mais reste un Bruce Wayne, assez convaincant, à mon sens.