Ce « Batman Begins » a au moins eu le mérite de montrer que la figure du super-héros au cinéma pouvait surpasser le simple divertissement.
Ce premier volet de la trilogie fait le pari audacieux de se concentrer sur Bruce Wayne et non sur Batman. Audacieux car il peut laisser de marbre une partie du grand public. Outre l’intérêt des décors, nous ballotant d’un paysage à un autre jusqu’à Gotham City, Nolan insiste sur l’humanité du personnage mettant l’aspect fantastique complètement de côté. On a donc un volet complètement introspectif où le héros principal est plongé dans ses certitudes mais surtout ses doutes. Avoir L’épouvantail (joué par Cillian Murphy) comme antagoniste est très cohérent par rapport au ton du film jouant sur les peurs intérieures. J’insiste aussi sur le casting de qualité : Bale, Caine, Katie Holmes, Morgan Freeman, Liam Neeson …. Du beau monde au programme.
Quelques longueurs sont à noter tout de même et les combats ne sont pas les plus spectaculaires de la trilogie, mais ce volet introspectif à l’atmosphère oppressante permet d’introduire ce nouveau Batman qui atteindra son apogée lors du volet suivant.