Le Dr. Nate Samuels et ses deux filles est de retour en Afrique du Sud, à l’endroit même où il avait rencontré celle qui deviendra sa femme et la mère de ses filles. Ce qui devait être de superbes vacances au beau milieu d’une réserve naturelle va rapidement se transformer en un safari sanglant lorsqu’un lion, unique rescapé d’une traque orchestrée par des braconniers, se met à dévorer les humains qu’il croise sur sa route…
Beast (2022) est un énième film de monstre mangeur d’hommes dont l’intrigue se déroule en pleine savane africaine. On est clairement devant l’archétype de la Série B estivale prétexte à vous en mettre plein les yeux au détriment d’un scénario qui tient la route et/ou des personnages qui ne soient pas horripilants. Sauf que rien n’est fait pour nous tenir en haleine durant les 90min que compte le film. A commencer par un script complètement navrant qui n’est qu’un prétexte à une réunification familiale suite au décès de leur mère. L’arrivée en Afrique du Sud signe un retour aux origines, sur les terres de la mère de famille où le père parviendra (sans le moindre suspens) à renouer des liens avec ses filles.
Archi-balisé et ultra-convenu, le pire reste les dialogues insupportable (chacun des protagonistes ne peut s’empêcher de dire à haute voix ce qu’il va faire, comme pour mieux meubler chaque scène). Non seulement c’est épuisant mais même les personnages finissent par nous fatiguer (les sœurs en sont le parfait exemple). Beaucoup de blabla pour pas grand-chose, en dehors d’enfoncer le clou sur la relation tendue qui unis ce père et ses filles d’un côté et de l’autre des vilains braconniers dont on ne sait rien si ce n’est qu’ils sont très méchants…
Un survival qui traîne la patte, faute à un scénario navrant, des actrices parfois à la limite de l’insupportable et des personnages qui prennent sans cesse de mauvaises décisions pour se retrouver comme hasard dans les pires situations face au lion. Heureusement Idris Elba fait le job et Sharlto Copley parvient à sauver les meubles. A noter enfin, la très belle photo signée Philippe Rousselot et des CGI franchement bluffant, dont on imagine à quel point cela n’a pas dû être facile sur le tournage…
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●