Découverte du nouveau Ari Aster dont les 2 précédents métrages (Hérédité et Midsommar) m'avait bien plu qui replonge dans son court métrage de 2011 pour lui donner vie dans ce métrage de 3h!! Si cela reste intéressant et singulier, je ne peux pas dire que je n'ai pas trouvé le temps long.
Beau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui…
Ce qui est sûr, c'est que c'est bien un film d'auteur et que ce dernier a eu carte blanche pour aller aux bouts de ses idées et concepts. A la croisée de ce qu'on pourrait appeler la folle semaine de Beau, les malheurs de Beau, un Tree of Life of Beau et un peu du reste de la filmographie d'Aster, on part clairement sur un film fleuve fleurtant souvent à la lisière de la folie et de la décadence avec un personnage central terrifié (titre validé) qui subie sa vie plus qu'il ne la vit. Ce long chemin étant une sorte d'introspection d'un homme pensant ne pas être maître de sa vie, de l'avoir raté, de rêver d'en avoir une autre et de décevoir ceux qui lui sont le plus cher à commencer par sa mère. L'ensemble du voyage étant une sorte de thérapie avec un jugement final sur qui il est et qu'elle est son sort.
Est ce que cela mérite de partir en pérégrination durant 3h? Pas forcément.
Intéressant et singulier? Oui, plutôt.
Satisfaisant? Modérément.
Le casting fait le taff globalement.
Visuellement et au niveau sonore, tout est nickel, pro et suffisamment varié pour voir la patte de l'auteur.
Au final, c'est l'archétype d'un film d'auteur indépendant qui va jusqu'au bout de ses idées quitte à laisser des gens sur le bord de la route (plusieurs personnes ont quitté la séance) avec une vision singulière de la vie. Intéressant dans l'idée, c'est un film à voir pour sa culture G et si vous êtes intéressé par l'auteur mais je ne pourrais pas forcément le conseiller à n'importe quel quidam du grand public.
A découvrir pour les fans de l'auteur et pour sa culture.