Scénario.

N’ayant que peu de souvenirs du premier opus, j’ai abordé Beetlejuice Beetlejuice avec un œil neuf.

Après une longue demi-heure d’exposition des personnages, l’histoire commence enfin, et là, il y a quelques problèmes.

Le film commence par soulever quelques intrigues, introduit des personnages importants, puis oublie complétement où il était parti.

Des personnages se rencontrent par hasard dans un coin de rue, d’autres errent dans des couloirs pendant 10 minutes sans jamais avoir d’impact sur l’histoire (coucou Monica Bellucci).

Bref, les enjeux se résolvent trop rapidement et on ne prend pas le temps de développer les personnages. C’est dommage quand on voit tout le potentiel créatif de l’univers créé ici.


Photographie.

De la Burtonnerie à tous les étages.

On retrouve ici tous les codes propres à la filmographie de Tim Burton: les visages blafards, les lumières vives bleues et vertes, les costumes extravagants et les décors torturés.

Ça respire la créativité, au premier plan comme en fond avec un nombre démesuré de figurants morts avec chacun leur histoire et leur style.

Le royaume des morts est de loin le plus intéressant, avec ses perspectives inhabituelles, ses lumières, ombres et fumées qui lui donnent une vraie profondeur.

Je regrette juste de ne pas avoir été très surpris pas cette image que l’on retrouve beaucoup chez ce réalisateur, et qui n’innove pas énormément.


Réalisation.

Quel plaisir de retrouver l’univers de Tim Burton ! Qu’on n’avait pas vu au cinéma depuis son adaptation de Dumbo en 2019.

Si l’histoire n’est pas au rendez-vous, la créativité du bonhomme nous fait presque oublier ces défauts et nous emmène dans son monde bizarre et mystique.

La réalisation regorge de créativité et marche très bien avec l’atmosphère du film. Les quelques scènes en stop motion marchent très bien et ajoutent une pâte particulière.


Musique & Son.

Les compositions de Danny Elfman, fidèle compagnon musical de Mr. Burton, remplissent parfaitement leur rôle.

Violons torturés et pianos anciens nous accompagnent dans cette dimension étrange.

Quelques scènes musicales (plutôt surprenantes) saupoudrent le film, et sont bien amenées, je trouve.

Les effets sonores viennent aussi apporter un certain réalisme aux effets gores, ce qui nous plonge encore plus dans cet univers.


Acting.

Le style est assez particulier. On ne cherche pas ici le jeu le plus juste, mais plutôt un style grotesque voir cartoon.

Jenna Ortega tire bien son épingle du jeu, et poursuit sa carrière macabre après son rôle de Mercredi Adams dans la série éponyme.

Pour les autres, je reste un peu plus sur ma faim. Le manque de profondeur des personnages empêche les acteurs et actrices de dévoiler tout leur potentiel.


Cœur.

Dire que j’aurais passé un mauvais moment serait mentir. Mais je reste objectivement partagé sur le cas de Beetlejuice Beetlejuice.

Le style unique de Tim Burton et sa créativité gothique portent le film et font du très bon travail pour ça.

Mais les lacunes du scénario m’empêchent de savourer pleinement tout cet univers.


-> Plus de critiques ici

Randar
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de Tim Burton, Films vus au cinéma et Les meilleurs films de 2024

Créée

le 29 sept. 2024

Critique lue 10 fois

4 j'aime

Cinematic Eye

Écrit par

Critique lue 10 fois

4

D'autres avis sur Beetlejuice Beetlejuice

Beetlejuice Beetlejuice
Behind_the_Mask
7

Dead again

Cela fait plus de vingt ans que les pisse-froids nous assènent que Tim Burton est décrété mort pour la cause cinématographique et que son dernier bon film, c'est Sleepy Hollow : La Légende du...

le 13 sept. 2024

40 j'aime

9

Beetlejuice Beetlejuice
cinemusic
9

Tim Burton Tim Burton Tim Burton

Quand j'ai su que Tim Burton allait faire une suite à son cultissime "Beetlejuice", j'ai répété 3 fois son nom pour que l'humour noir et l'insolence du cinéaste revienne.Mon voeu a été pour ainsi...

le 12 sept. 2024

31 j'aime

Beetlejuice Beetlejuice
PetiteMort
7

Nécrophilie pour toute la famille

Le grand retour du cocktail cartoon-morbide qui a lancé la carrière de Tim Burton. Il semble de plus en plus fréquent de voir des cinéastes revenir tardivement sur leurs pas, par nostalgie ou par...

le 7 sept. 2024

26 j'aime

6

Du même critique

Deadpool & Wolverine
Randar
3

“Marvel Jesus” is dead

Scénario. Affreux.On commence par le pire ? Allez. Si vous cherchez un blockbuster divertissant et sans trop de scénario pour cet été, Deadpool & Wolverine ne serait même pas dans le top 10.Le...

le 13 août 2024

1 j'aime

Le Comte de Monte-Cristo
Randar
8

V pour Vengeance

Scénario. Je ne lis jamais de livres, des fois qu'ils l’adaptent au cinéma, au moins je ne suis pas spoilé. Grâce à ça, j’ai pu découvrir Le Comte de Monte-Cristo au cinéma en savourant chaque...

le 30 juin 2024

1 j'aime

1

Gazer
Randar
8

Impression sur Gazer

Une femme atteinte de dyschronométrie, une maladie qui affecte sa perception du temps, va se retrouver mêlée à un enlèvement qu’elle va tenter de résoudre.Film auto-produit et filmé sur les week-ends...

le 24 mai 2024

1 j'aime