Ayant remarqué et apprécié les deux derniers films de la jeune parisienne Rebecca Zlotowski ("Grand Central" mais aussi, à un degré moindre peut-être, l'étrange et mal-aimé "Planetarium"), je me devais de jeter un oeil sur le premier long-métrage de la demoiselle, surtout que le rôle principal est tenu par la belle Léa Seydoux, une comédienne clivante, qui personnellement me fascine le plus souvent.
Autour de la future James Bond girl, miss Zlotowski réunit une troupe de jeunes acteurs talentueux, qui pour certains se sont déjà fait un nom depuis le tournage en 2010, à l'instar des prometteurs Guillaume Gouix, Anaïs Demoustier ou Swann Arlaud...
Résultat : un premier essai minimaliste, à la fois dans sa durée, ses effets comme dans son scénario. Pourtant, je me suis laissé porter sans ennui dans ce portrait d'une lycéenne en souffrance, déployant ses ailes fragiles dans la banlieue parisienne des années 80. Rien de transcendant donc, mais une chronique adolescente plutôt réussie, à la fois touchante et désespérée.
A signaler toutefois que pour certains spectateurs, "Belle épine" (du nom d'un grand centre commercial du Val-de-Marne, tout en évoquant l'héroïne de façon métaphorique) risque de s'apparenter à une caricature de cinéma français auteurisant, tendance major de promo de la FEMIS.