"En voilà un film tout doux et tout mignon à regarder en amoureux !"
Alors, oui...mais non.
Pas vraiment.
Parce que doux et mignon ça l'est...mais juste par intermittence, hein...
Parce que moi personnellement, il y a quand même des passages qui ont éraflé méchamment et sans vergogne mon petit cœur tout mou !
Bon, déjà l'histoire, comme d'habitude !
Hein...? Qui a dit "on a déjà lu le résumé" ?
Mais...je m'en fous !
Tu lis mon résumé à moi et puis c'est tout ! Non, mais !
Bon bref, on y va.
Ça commence dans une jolie montagne verdoyante et ensoleillée en pleine Seconde Guerre Mondiale (joli mais pas joyeux, donc).
Le petit Sébastien (il a une bonne bouille ce gosse) vit avec un papy qui n'est pas le sien mais c'est tout comme.
Et là, BAM, première scène chialante dans ta face.
Au bout de trois minutes de film.
Ça t'épargne pas, j'te dis.
Une maman biquette sauvagement assassinée à flanc de montagne, canardée comme un lapin devant les petits yeux innocents de son bébé biquette.
Je vous raconte pas ma tête de pauvre nana désabusée quand ils m'ont balancé ça à la tronche en tout début de film. Je pensais que ça allait être trop chou et on te montre un bébé chèvre direct livré à lui même et coincé sur le flanc d'une falaise.
"La vie, c'est ça, gamin ! Chiale un bon coup maintenant !"
Oui bah merci, les gars !
Vraiment !
Bon bref, passons.
Le bébé biquette est sauvé par Sébastien et son papy et la vie suit son cours tout doucement dans la ferme de ce dernier, le petit étant déscolarisé.
On apprend alors au fur et à mesure qu'une méchante bestiole rode et bouffe les bestioles gentilles des fermiers qu'ils voulaient tuer eux-même, d'abord.
Ça s'fait pas.
Donc on traque, on traque, et c'est le p'tit loulou qui tombe sur ladite bête, un espèce de molosse dégueulasse qui doit puer le bouc et le lapin mort.
Mais Seb, notre bon petit gamin inconscient comme il faut, décide de faire copain-copain avec ledit clébard.
Quelle bonne idée !
Il le lave, et là, non seulement on voit sous la crasse un animal absolument sublime...mais genre LE chien, tu sais.
Pas le petit caniche dégueulasse de ta nièce qui essaye de faire un enfant à ton mollet droit à chaque repas de famille. Non.
LE chien, ou plutôt LA chienne.
Parce que oui, c'est une femelle ! (Sans déconner, me direz-vous, on avait pas lu le titre... Bande de petites choses insolentes.)
Bref, une amitié se crée donc, parsemée d’embûches (parce que pour les fermiers, ça reste une sale bête nuisible qui bouffe le bétail) et évolue au cours du film.
Après je vous cache pas qu'il y a une scène qui m'a particulièrement fait du mal, dans laquelle Belle (nom original s'il en est) se fait traquer et termine par recevoir une balle. Pas une baballe, hein. Une balle genre une vraie balle qui fait mal.
Bref. Ce que j'en ai pensé donc.
C'est sublime.
La trilogie entière est sublime d'ailleurs (le seul bémol est que, sachant que Belle termine avec des chiots dans le troisième volet, j'aurais voulu qu'on appelle celui-ci Belle et ses bâtards... C'était plus rigolo que Le dernier chapitre... M'enfin...)
Non sinon, blague à part, c'est une beauté. Tant sur le fond que sur la forme.
Les paysages sont à couper le souffle, l'histoire est belle, attendrissante, émouvante... Tout y est.
Les acteurs sont fabuleux, surtout l'acteur enfant qui interprète Sébastien (le même dans les trois films) qui pour moi est mignon comme tout. (Reste à savoir si le film m'a plus donné l'envie d'adopter un chien comme Belle ou un enfant comme Sébastien...)
C'est un film qui se suit vraiment très bien, très agréable à regarder mais assez dur sur certains aspects, notamment tout ce qui tourne autour de la guerre.
La bande originale est chouette (mais si j'avoue avoir toujours un peu de mal avec Zaz qui interprète certaines musiques) et j'ai ainsi pu découvrir le générique original de la série (que je vous invite bien sûr à découvrir : Belle, de 1965).
Une histoire belle, touchante et pleine d'espoir, donc.