Wesh, labès ?

J'entends bien certaines remarques laudatives autour du film: prise de conscience du corps et de la sensualité confronté à son mépris, fidélité d'une femme à ses convictions spirituelles -dont elle n'instrumentalise pas le pouvoir acquis -, face à un clergé hypocrite.

Mais que va-t'on encore chercher le clergé catholique en 2020, comme ennemi des moeurs et de l'éveil de la sensualité dans "nos" sociétés européennes (certains bastions mis à part) ? Le cap des années 60 ou 70 est bien tourné il me semble ! Les Kawalerowicz, Ken Russell, Mocky, Bunuel, Argento...(et j'en passe), avaient tout leur sens à l'époque. Mais aujourd'hui ?

Que "Kler" de Smarzowski en Pologne (pédophilie) ou "Au-delà des collines" de Christian Mungiu en Roumanie (obscurantisme dans un monastère), et d'autres probablement que j'ignore, aient toute leur pertinence dans ces derniers bastions du catholicisme pour dénoncer crimes, corruption facilité par l'ultra-nationalisme, et conservatisme sévère dans les provinces (avortement), c'est un fait acquis. Mais qu'une production franco-néerlandaise actuelle s'immerge une nouvelle fois dans la Toscane du XVIIème (roman américain de Judith Brown - 1987- à la base), pour chanter le portrait d'une femme intègre et libre face un ordre religieux intégriste et intolérant, je n'y vois aucun intérêt. Si ce n'est pour s'amuser des scènes cocasses ! Mais le film m'a ennuyé.