Hormis « La Fiancée du pirate » et une fin de carrière où elle était souvent réduite à des rôles de grand-mère bienveillante, je ne connaissais pas très bien Bernadette Lafont qui, pourtant, a été l'icône d'un certain cinéma, en particulier celui de la Nouvelle Vague. Ce documentaire est à son image : humble, élégant, survolant, sans doute, un peu trop certains films (65 minutes, il a fallu faire des choix), mais donnant une belle et juste impression d'ensemble, équilibré entre carrière courageuse et portrait de femme auquel celle-ci s'était volontiers pliée, « accompagnée » notamment, par ses trois petites-filles, très touchantes.
Intéressant, ainsi, de plonger dans la vie et la filmographie de cette femme extrêmement discrète, à la vie évidemment marquée par le drame (la disparition de sa merveilleuse fille Pauline, pudiquement et courtement abordée ici), et dont on aurait eu très envie de faire la connaissance à la fin du générique. Avec, en prime, l'envie de se (re)plonger dans certains titres, sans doute plus attrayants qu'ils ne le laissent imaginer : Bernadette, tu étais une belle personne.