Le biopic de Robbie Williams, vu sous son propre prisme, prend un pari risqué en faisant du singe le personnage principal au lieu d’un acteur. Un pari risqué qui pouvait être une réussite ou une mauvaise convenance. À mes yeux, c’est malheureusement la seconde option. Je comprends évidemment l’intention et le message derrière cette décision, mais esthétiquement, cela affaiblit le film et l’empêche d’avoir l’impact qu’il aurait pu avoir. (Je pense que quelques apparitions du singe pour faire allusion à sa perception de lui même aurait amplement suffit).
Le point positif, c’est qu’on en apprend autant sur sa carrière que sur sa vie personnelle, qui, on peut le dire, n’a pas été simple. Il avait une soif immense de célébrité, il s’y est jeté à corps perdu… et s’y est noyé. Il pensait que la chaleur des projecteurs et la présence d’une foule le rendrait heureux, mais au fond ce n’était pas le nombre qui importait, mais ceux qui restaient dans l’ombre à ses côtés..
Le réalisateur Michael Gracey a tenté plusieurs approches pour faire ressentir au spectateur ce que Robbie vivait, mais visuellement, ces passages ne sont pas très agréables à regarder. Beaucoup de scènes auraient pu être supprimées ; on sent que le réalisateur a voulu trop en garder, ce qui alourdit l’ensemble et le rend inutilement long.
Il y a de nombreux détails qui m’ont déplu et qui sonnent artificiels, ce qui rend le tout un peu trop niais, mièvre. Quant aux acteurs entourant le personnage principal, interprété par Louis Williams, ils ne sont pas particulièrement convaincants.
En somme, le film tente beaucoup de choses pour se démarquer, mais le résultat n’est malheureusement pas à la hauteur, malgré de louables intentions. L’ensemble ressemble à une comédie musicale peu convaincante, avec une esthétique trop clichée. Néanmoins, si vous souhaitez en apprendre, autant sur Robbie Williams que sur Robert Williams et sa carrière, ce n’est pas un film catastrophique non plus, il reste regardable, même s’il aurait pu être bien meilleur.