Andrew Niccol, le scénariste de «The Truman Show», nous souhaite la «Bienvenue à Gattaca» à travers un somptueux récit d'anticipation. Le futur réalisateur de «Lord of war» et «Time out» nous plonge dans une société futuriste conformiste à l'extrême. Une dystopie dans lequel, la génétique a pris le pas sur la nature et ses mystères, puisqu'il est possible de commander son futur bébé grâce à l'ADN. Les futurs parents peuvent même savoir la profession et pire, l'espérance de vie de leur rejeton (cela fait froid dans le dos). Dans ce monde où fantaisie et rêves n'existent plus, l'humain est scindé en deux castes distinctes. D'un côté, les enfants de l'amour, des êtres qui sont nées de manière naturelle, ceux-ci sont relégués au rang de paria. De l'autre, les humains à l'ADN modifié qui eux sont pressentis aux plus hautes responsabilités. Les rouages bien huilés de cette société totalitaire, seront bientôt mis à mal, quand un meurtre sera commis. Dans ce véritable cauchemar sur pellicule oscillant entre «Fahrenheit 451», «Thx 1138», «1984» ou plus récemment «Equals», le vernie de la pensée unique va s''écailler quand un homme qui n'entend pas accepter sa condition, va finir par se battre. Au casting de ce long-métrage magistral, Jude Law, Ethan Hawk et Uma Thurman. Le couple formé par ces derniers à l'écran est magnifique de justesse et de romantisme, laissant entrevoir une lueur d'espoir dans un monde eugéniste aux dérives génétiques terrifiantes, qu'Andrew Niccol n'a de cesse de pointer du doigt.