Andrew Nicoll, le réalisateur a été pour moi une révélation.
Il aborde la SF par le sens qui m’intéresse: une sandbox qui permet de réfléchir sociologiquement et politiquement à notre monde.
Le postulat de base du film est un monde ou le potentiel des individus est mesuré via le code génétique. A partir de cet univers, le film nous raconte la vie de Vincent qui ne dispose pas d'un potentiel génétique jugé intéressant. Le film est donc une réflexion globale sur l'eugénisme, la ségrégation. Mais Andrew Nicoll ne se contente pas de ces thèmes principaux, il parle aussi d'amour dans une société Eugénique, de droit du travail, de l'utilisation éthique de la technique (à travers l’enquête ou à travers la conversation finale entre Vincent et le médecin de Gattaca.) Les thèmes abordées sont donc profonds et le film ne se contente pas de s'appuyer sur des aliens ou autres gadgets futuristes.
En effet l'univers présenté ici est futuriste, les technologies génétiques ou même automobile sont au delà de nos technologie actuelle mais Andrew Nicoll a choisi de donner à son univers un style 1950 (imperméable, chapeaux). Ceci est évidement un hommage à l'age d'or de la SF (1920 - 1950) et s'inscrit donc par ce choix esthétique dans le prolongement des maitres de la SF.
D'excellents acteurs apportent au film le jeu que le scénario mérite.