Big Eyes par Charles Dubois
Burton n'est pus. En tout cas ne reste de lui que son spectre, ou plutôt celui de son art, qui fut jadis l'un des plus beaux, originaux et brillant de son temps.
Le grand réalisateur que l'on a connu n'est plus. Un petit réalisateur est né, gloire à lui !
Danny Elfman tente de faire son Thomas Newman.
Christoph Waltz tente de faire Jim Carrey.
Et Burton tente de faire son Burton.
En vain. Sa patte n'est plus que dans les tentatives désastreuses d'inclure des fulgurances fantastiques dans un récit qui n'a rien de cela (la peinte qui voit, assez inutilement, des gros yeux partout), triste exercice qui consiste à rechercher son style, sa patte, quand celle-ci est parti depuis déjà belle lurette.
Ça vomit le fond verre partout, les couleurs bavent les unes sur les autres, histoire plate qui frise le ridicule, manque cruel de rythme, longueurs, ensemble qui semble faux, aussi faux que les copies des tableaux, voix off sans intérêt, personnages aussi intrusifs qu'inutiles, style étouffant et désespérant...
La liste est encore longue.
En bref, c'est mauvais.
Et pour Burton ça commence à faire beaucoup.