Plus de trente ans après leur première collaboration, Keanu Reeves (qui n'a pas pris une ride, on veut le nom de sa crème de nuit) et Alex Winter remettent le couvert et nous embarquent cette fois-ci dans une aventure musicale ponctuée de voyages dans le temps. On n'est pas tout à fait mécontents de voir les deux lurons refaire les andouilles avec leur coupe de cheveux improbable et leurs tics de langages qui rappellent parfois leurs compères filmiques Wayne et Garth en version "plus sage". Surtout que cet opus est un mélange des deux premiers, en reprenant les voyages dans le temps pour aller chercher des personnalités historiques comme dans le premier opus (Bill and Ted Excellent Adventures) et le thème de la Musique qui réunit les peuples de la deuxième œuvre (Bill and Ted Bogus Journey). On a aussi bien aimé la fameuse musique finale, qui reste en tête (tellement simpliste qu'elle casse tout dans votre tête). Mais puisque la farce a ses limites, on ne cachera pas qu'au bout d'une vingtaine de minutes, la parodie commence à devenir lassante, à être sans cesse excessive, en ne prenant jamais de pause, en forçant tous les traits au maximum... La caricature poussée à l'extrême, qui finit par ne plus faire rire que ses acteurs, et ternit l'intrigue qui venait quand même nous proposer des collaborations entre Mozart, Hendrix et Louis Armstrong (rien que ça), ce qui reste les meilleurs passages du film, pour souffler des plus pauvres (les scènes avec le robot à la fin en Enfer sont épuisantes, les rencontres ridicules entre les Bill et Ted des différentes époques, le démarrage du film est également laborieux...). Le plus agréable dans Bill and Ted Face The Music reste quand même de voir que Keanu Reeves ne prend pas un cheveux blanc, surtout pour faire le guignol (chouette).