Je me replongeai aussitôt dans un décor british qui n’était pas sans rappeler celui dans lequel je connus mes premiers émois amoureux. Et c’est autour de l’attraction que l’histoire gravite : un jeune adolescent se découvre une passion débordante pour la danse, un autre s’éprend de son ami et un père désemparé se préoccupe de la personnalité singulière de son fils.
De par sa témérité et son envie de rompre avec les codes familiaux, Billy incarne cette jeunesse rebelle souvent représentée au grand écran. Il est à l’image de son pays, une Angleterre ouvrière qui peine à surmonter une précarité sans cesse croissante. Malmené par cette austérité, le jeune garçon déversera, dans un excès de fureur, toute sa souffrance dans la danse composant ainsi l’une des scènes mémorables du film.
N’oublions pas l’importance de la bande son qui se caractérise par un choix de titres hétérogènes, de chansons rocks traduisant à l’écran une saute d’humeur ou des extraits de symphonies se couplant plus aisément au thème du film. Ici, ce ne sont pas tant les personnages mais les morceaux qui s’expriment et sur ce point, le film arbore des allures de comédie musicale.
Le film frappe également par son étonnante réussite à sublimer les scènes du quotidien. Mais par-dessus-tout, Billy Elliot est une ode à la tolérance.