Un film sur les passions impossibles de gamin. Celle qu'on nous interdit parce que soi disant: "ce n'est que pour les garçon ou que pour les filles". Et forcément, il y a plusieurs facteurs qui jouent.
Billy Elliot est un jeune gamin issu d'une famille de miniers, et dont le futur est tout tracé normalement: direction la mine pour lui aussi. Sauf que l'on est en pleine période Tatcher, et que l'Iron Lady s'en prend au statut des miniers. C'est donc grève générale, et no future pour cette caste de travailleurs. Le jeune Billy, en attendant, vie sa vie de jeune et prend des cours de boxe après l’école, comme le fit son père et son grand-père. Sauf que la boxe, c'est pas son truc. Et il découvre par hasard le cours de danse donné à coté dans la même salle exceptionnellement. C'est clair, ça devient sa passion.
Qu'est ce que ça va être dur pour lui de convaincre ses proches et sa famille que la danse, ce n'est pas que pour les filles. Antichambre de la virilité, sa famille composée de son frère et son père (plus la grand-mère sur la déchéance) ne s'affirment uniquement en se gueulant dessus et en frappant. Orphelin de sa mère, Billy, lui, danse. Il s'exprime en lâchant le feu qui le possède dans les jambes et laisse s'exprimer sa fougue et sa colère. Pendant deux scènes, les scène de danse, le talent et la colère du jeune Elliot transparait dans ses pas, ses coup de talons et sa gestuelle. Filmée avec une grâce dingue, ces séquences sont ce qui fait de ce film un monument du cinéma anglais.
Dans un style proche de Ken Loach, le film étale une période de l'Angleterre peu reluisante, faite de désespoir et de compromis. Une période où l'envie et la fougue de Billy, après un combat acharné pour s'affirmer, sera un rayon de soleil pour sa famille, mais aussi pour tout un village promis à une déchéance économique.