Bird est le premier et unique biopic de Clint Eastwood, et de pas n'importe qui. Charlies Parker, l'un des plus grand Jazzman au monde et le héros musical de Clint à son adolescence. L'un des plus grands génies de la musique, mais aussi l'un des plus grands pauvres types. Clint s'essaie donc à un genre pas si facile puisque la difficulté est souvent dans la capacité à pouvoir dénicher l'acteur qui incarnera un tel rôle. Forest Whitaker endosse ce rôle de Bird et si on ne doute pas de cette capacité à l'heure actuelle, c'était plutôt osé pour ce jeune acteur en 1987. Forest Whitaker est la véritable force du film et, avouons le, le sauve également. En effet, Clint Eastwood ne trouvera pas le succès public avec cette œuvre de par son sujet mais sa forme également puisque extrêmement sombre et lente, voire parfois maladroite que ce soit au niveau de l'image (lumières, cadre,...) mais également au niveau du fond en ne parvenant pas toujours à romancer correctement cette trouble vie. C'était cependant le souhait de Clint de ne pas tomber dans ce "travers". Forcément, il n'a pas rencontré le succès public mais il a cependant réussit à montrer l'homme qu'était Charlies Parker, un incroyable talent, comme bien souvent, foutu en l'air par manque de discipline. La drogue et l'alcool lui causeront sa perte, mourant à 34 ans pauvre et avec le corps d'un homme de 30 ans de plus, dixit le médecin à son autopsie. Charlies Parker renvoi donc tous les rappeurs à la petite semaine squattant MTV base qui navigue entre proxénétisme et acteurs pornos tout en buvant du champagne fruité de boîte de nuit, sniffant coke de tarlouze, au bac à sable. Mais Charlies Parker ne parviendra pas, et ne comprendra pas non plus, la nouvelle du mode à une note, qu'est le rock'n'roll, dérivée pauvre du rythm'n'blues. Clint Eastwood parviendra à capturer magnifiquement bien l'ambiance enfumé des clubs de jazz des années 40 de New York et L.A, en créant un film atypique dans sa carrière, de par son caractère anti-héroïque du personnage principal mais aussi par l'absence total d'un fil narratif qui rebutera plus d'un téléspectateur.