Spin-off de Suicide Squad, Birds of Prey centre son intrigue autour du personnage loufoque et déjanté de Harley Quinn... L'ambiance cartoonesque, pop et crade à la fois, est plutôt soignée et convaincante, si bien qu'on se laisse facilement emporter dans ce feu d'artifice de paillettes et de criminalité. L'interprétation de Margot Robbie, entre folie hystérique et sex-appeal assuré, pèse énormément dans la balance. Ses faciès, son grain de démence, son investissement physique et ses nuances émotionnelles rythment l'ensemble tout en rendant ce film singulier dans l'univers cinématographique DC. En effet, réalisée par une femme, Cathy Yan, et mettant en scène un groupe de femmes badass se rebellant contre le crime à Gotham City, Birds of Prey revendique sa touche féministe ! Le Joker, d'ailleurs, n'a plus sa place aux côtés d'Harley Quinn ; donc, outre le film d'action, c'est aussi le récit d'une renaissance et de l'indépendance d'une héroïne atypique ! Bien que le scénario ne se perde pas dans des tergiversions inutiles, il n'en est pas moins conventionnel, avec pour trame principale l'affrontement de plusieurs héroïnes et d'un méchant. Les scènes de combat sont très esthétiques et donnent un côté "finger in the nose" un peu surfait. Mais personnellement, l'originalité du personnage l'emporte car je ne me suis pas du tout ennuyé. J'ai été plutôt séduit par le jeu agité et lunatique de Ewan McGregor en gros méchant répugnant et les personnages secondaires féminins apportent chacun une touche personnelle, plus ou moins drôle, plus ou moins anecdotique. Mary Elizabeth Winstead fait partie des plus mémorables ! Après, il faut avouer que ce film mise presque tout sur son style visuel et son atmosphère barrée, le tout accompagné d'une brève partie animée et de reprises de musiques électriques qui secouent. On est donc bien loin d'une approche psychologique du personnage à la Joaquin Phoenix... Mais pour ma part, ce fût efficace, divertissant et bien amené, malgré quelques maladresses et un féminisme surligné au fluo !