Je n'attendais pas grand chose de Birds of Prey au vue des critiques et tant Suicide Squad m'avait donné une diarrhée qui aurait poussé à la déshydratation un chameau en pleine jungle tropicale. Qui plus est, un film centré sur de mes personnages favori DC Comics m'inquiétait de peur qu'ils détruisent l'aura de ce personnage.
Birds of Prey ne vise certes jamais très haut et se contente de copier lâchement la sauce Marvel ascendant Deadpool mais comment leur reprocher quand on voit que n'importe quel bouse Marvel fait carton au box office et ne se voit pas décrier par les critiques.
Pourquoi une note si clémente avec ce film?
Tout d'abord, le film n'est pas lié à d'autres. Inutile de se taper la bouse Suicide Squad ou d'avoir vu Batman, Joker ou autre pour en profiter ce qui est plutôt plaisant pour un mec comme moi qui ne regarde qu'un film de temps en temps sur les super héros. C'est sûr, cela donne lieu à des incohérences scénaristiques du style : Mais que fait Joker? Mais que fait Batman? Personnellement, j'accepte allègrement ces incohérences pour avoir un film qui se vaut tout seul.
Le fait que personne n'ait de super pouvoirs donne lieu à des combats plutôt équilibrés. On est certes plus dans le style Jackie Chan que DC Comics mais qu'importe! La jeune réalisatrice Cathy Yan tente des trucs à défaut d'abuser des ralentis. Que ce soit la scène dans le commissariat ou la seconde dans la prison sont très plaisantes et fluides. Je sors de Spider Man No Way Home où j'ai vomis à la fin des scènes de combats!!! Certes, certaines scène comme la scène final font un peu cheap mais que voulez-vous? Cela fait aussi son charme nanaresque je trouve.
Les décors sont plutôt cools et respectent pour moi l'esprit du Comics. En particulier la fin dans le parc d'attraction abandonné. Les acteurs sont plutôt investis. Margot Robbie semble habitée par son rôle en évitant le cabotinage à outrance ce qui est une noble performance. Ewan McGregor s'amuse bien. Mary Elizabeth Winstead semble s'être un peu perdu dans le film mais j'éprouve une telle sympathie pour l'actrice (Ramona je t'aime) que je ne saurai lui reprocher.
Enfin, certains le fait que le film ne soit pas drôle comme un Marvel et c'est en fait un nouveau point qui fait que je l'apprécie. Certes aucune blague ne fait mouche mais on ne sort au moins jamais du film. Plus sérieusement DC Comics a la bonne idée de ne pas mettre une putain de réplique drôle à chaque ligne de dialogue, même pendant les combats. Merci, juste merci.
Sinon le conflit sur le féminisme, je vois pas. C'est juste un film avec plein de meufs qui tapent sur des méchants hommes point barre. Je ne pense pas qu'il faille chercher plus loin.
Au délà d'être un film intelligent, Birds of Prey se contente d'un patchwork des éléments qui fonctionnent dans les films de super héros en évitant certains écueils qui réveillent mon ulcère de vieux con. Rien que pour ça, je recommande Birds of Prey.