Deux vieux copains, qui semblent plus adulescents qu'adultes, tombent accidentellement dans un escalier et reviennent en 1986, où ils ont 17 ans aux yeux des autres, de leurs parents, de leurs amis, mais eux se voient tels qu'ils sont en 2015. Ils veulent échanger leur vie.
A ce jour, Bis est le dernier film réalisé par Dominique Farrugia, et rien ne dit malheureusement qu'il pourra en faire d'autres au vu de son état de santé. Ce qui est dommage en soi, car aussi improbable que ça puisse paraitre, Bis est peut-être sa réussite. Ce qui est d'une part du à la complicité ente Franck Dubosc et Kad Merad, mais aussi aux diverses références cinéphiles qui parsèment l’œuvre lorsqu'on revient à 1986. Il y a du John Hughes, voire du Terminator quand les deux font le retour dans le passé, car ils arrivent à poil, mais aussi, et j'avoue avoir ri, à une scène où ils se rendent dans la boite de production de Claude Berri et ils pitchent à une standardiste trois immenses succès dans les décennies à venir, à savoir Les visiteurs, Intouchables et Bienvenue chez les ch'tis, ce qui est vertigineux quand y pense car Kad Merad parle de ce qu'il va jouer à l'avenir !
Dominique Farrugia filme cette histoire sans nostalgie aucune, mais je trouve dommage que la reconstitution sente autant le neuf, rien ne semble abimé, même les voitures semblent sortir de musées tellement elles sont flambantes neuves. Gros regrets aussi pour la conclusion qui sent quand même le conservatisme pur et dur, ce qui est dommage quand on voit le postulat de départ qui est que Dubosc et Merad devaient en quelque sorte échanger leurs vies et devenir à leur tour dans une vie rangée et dragueur.
Mais ça n'empêche que j'ai pris un certain plaisir devant le film, avec des seconds rôles réjouissants (Julien Boisselier et Gérard Darmon), mais qui manque un poil de méchanceté.