En connaissance d'effet...
"BIS", un titre simple. Mais me direz-vous, encore un film sur le voyage dans le temps ! Encore une entorse faite à l'abus - désormais (in)consciemment classique - de défi des lois de la mécanique quantique ! Encore un film sur la deuxième chance, celle de la possibilité de réflexion, de choix conscient, d'accès au remord et à la honte, pour devenir ce que la première chance, défavorisée, il faut bien l'avouer, par le fait même qu'elle est une première fois, n'a pas permis de faire et notamment en connaissance d'effets, et non plus seulement de cause.
Et vous auriez raison de me le dire, parce qu'il y a de cela.
Et ce ne serait que cela, mais il y a dans ce film un parfum d'authenticité. On y cite les aînés, "Les Visiteurs" entre autres, on s'auto-parodie, on semble faire du facile.
La deuxième couche, plus sensible, a elle aussi comme une sensation de "déjà-vu", voire revu.
Mais il m'a semblé sentir une troisième couche dans cette histoire, quelque chose d'autre, certes de simple, mais de personnel, d'intime. Sans dire qu'on tienne là le meilleur de FARRUGIA , il y a bien quelque chose de lui. En 1986, il co-créait le quatuor de Les Nuls, un tournant dans sa vie et sa carrière, suffisamment pour vouloir marquer l'année d'une pierre de nostalgie et de rires.
Un très joli casting, parfois inattendu, original, et c'est heureux, ainsi Julien BOISSELIER, ou encore Anne GIROUARD. Un temps d'émotion plus intense dans le dialogue entre Eric (Franck DUBOSC) et son père (Gérard DARMON), dont on peut supposer que les larmes que la caméra nous autorise de voir quelques centièmes de seconde, sont sincères et sincèrement adressées à un père.
Et puis la BO est comme on pouvait l'attendre, un BO des années 80's. Années 80 qui sont parmi les personnages principaux de l'histoire.
Voilà ce que je rapporte avec moi et partage avec vous ici et maintenant.
Bonne séance :)