Ah ça! C'est sûr qu'il a un style visuel bien à lui Alejandro Gonzalez Inarritu et qu'à l'image de ces oeuvres précédentes, ce « Biutiful » porte bien son nom et s'avère très beau d'un point de vue purement plastique, la mise en scène nous offrant elle quelques vrais beaux moments de cinéma. Mais j'ai malheureusement envie de dire que c'est à peu près tout, bien que Javier Bardem livre par ailleurs une belle prestation. Car c'est long, très long, beaucoup très long... C'est con à dire, mais on a l'impression que pour le coup le réalisateur mexicain n'a pas grand chose à nous proposer ou à nous raconter. Alors on parle un peu de la mort, de la maladie, de la relation père-enfant, mais tout cela ne nous passionne jamais, la faute à une durée excessive alors que 90 minutes (et encore) auraient pourtant largement suffi à raconter cette histoire qu'Inarritu souhaitait sans doute bouleversante, alors qu'elle n'est en définitive que banal. Les inconditionnels de l'auteur de « 21 grammes » et d' « Amours chiennes » y trouveront donc peut-être leur compte grâce à la patte d'un auteur manifestement doué, mais les amateurs d'histoires denses et riches risquent en revanche de sérieusement déchanter. Vous voilà prévenus.