D'une idée de départ particulièrement gratinée, Jonathan King réussit le pari risqué de mêler plutôt habilement l'horreur et l'humour, le tout étant fort bien dosé.
Des moutons mutants.
Deux jeunes frères, Angus et Oliver.
Le premier traumatise le second en trucidant son mouton de compagnie et en se baladant avec la peau sanguinolente de ce dernier sur le dos. L'humour néo-zélandais me dépassera toujours.
Croyez-le ou non, une vingtaine d'années plus tard, ce pauv' Oliver est devenu phobique des moutons et des pulls jacquard et se rend à la ferme qu'il a depuis fort longtemps quittée. Il réalise alors que son grand frère, loin de s'être adouci, en est à se livrer à de sordides expériences sur les moutons de l'exploitation afin de rendre leur laine d'une douceur incomparable et ainsi rafler des millions de dollars.
Et là démarre la métamorphose des ovidés.
Des moutons garou. Aouh !
Comment dire... Alors on suit la trame classique, Oliver s'allie à un brave gars du coin et à une jeune écolo en goguette, et les voilà prêts à parer à une invasion de moutons enragés. Ou presque. Un mouton conduit une jeep : on est jamais préparé à ça.
Le problème, enfin l'un des problèmes c'est que lorsque vous vous faites mordre par un ovin avide de viande, s'il vous laisse vous en tirer, vous vous transformez en.... mouton-garou ! Dents en avant, oreilles tombantes et sabots idoine, et une envie irrésistible de vous mettre en couple avec une moutonne à la laine fraîche (et c'est surement là le sommet de l'horreur).
Une seule solution pour s'en sortir : brandissez fièrement votre bouteille de sauce à la menthe en psalmodiant un distingué "Tu sais où tu peux te la carrer, l'agneau !".
Le mouton est un homme sensé comme les autres et reculera très certainement.
Mi-noir mi-cheap, au final un film fait sans se prendre au sérieux mais sérieusement (les effets gore sont peu ragoûtant) et tiens ses promesses : vous faire bêler de plaisir.