Descendant d'une lignée de montagnards apparue en Kabylifornie, chez nous, les moutons on connaît. (tiens, j'y pense soudain, c'est un mouton qui chante la kabylifornie http://youtu.be/_qQHDkePIzc)
Saperlipopette, de l'autre côté de la terre aussi ! Il y a quarante millions de moutons en Nouvelle-Zélande pour dix millions d'habitants, et moins de quarante mille musulmans. Quel gâchis.
Des militants des droits des animaux (rien que de l'écrire c'est drôle, je trouve) supputant des expériences contre nature dans une ferme, libèrent par mégarde (les cons) un agneau transgénique qui va foutre un bordel de tous les diables.
Quand tu vois les paysages qu'ont ces gens, tu te dis que c'est juste de la science-fiction. De vertes collines où ruminent en paix des troupeaux de moutons jusqu'à l'apparition étonnante de ce mutant bovidé : le mouton-garou. Tu t'étonnes quand même, au détour de certains plans, de chercher à l'horizon l'ombre d'une communauté qui gambaderait de crête en crête. Mais rien. Pas le pet d'un elfe, pas trace d'un putain de hobbit.
C'est malheureusement filmé avec les pieds, la vague de zombies-brouteurs n'étant que peu présente à l'écran. On peut néanmoins se consoler avec deux ou trois gags qui peuvent faire sourire les esprits dérangés (dont je fais partie. J'avoue, j'ai ri) et quelques litres de résiné, des membres dévorés, arrachés et quelques transformations pas piquées des vers. Réussir à faire rigoler avec un mec qui claque, les yeux exorbités, un terrifiant : « oh Seigneur ! Ils arrivent » en voyant débouler un troupeau de moutons en furie, ce n'est pas donné à tout le monde. Et puis, c'est court, on n'a presque pas le temps de s'ennuyer.
Un héros qui crie comme Vincent McDoom quand il entend un bêlement, un beatnik qui se transforme en bouc de deux mètres suite à une morsure d'agneau au lobe de l'oreille (si, si), un mouton qui se prend pour Jack Nicholson dans Shining, un grand frère fermier qui joue à saute-mouton, un mouton-punk.
On aurait donné ça à un vrai dingue, on aurait peut-être approché le Pop art, en faisant de cette histoire la vengeance de nos amis laineux pour les nombreux génocides de l'Aïd-el-Kébir, avec de la couleur et des danseuses en bikini. Si si, ça aurait fait Pop art.