Un joyau politiquement incorrect avec du blues rock dans la bande son, du blues rock dans les relations, et bien sûr dans des maestriques séquences sur la scène et dans l’audience d’un boui-boui noir du sud.
Samuel Jackson est un ours mal léché abandonné par son épouse au profit de son frere.
Une jeune femme blanche jouée par Christina Ricci est inoubliable, une adolescente qui réagit par la nymphomanie à la maltraitance et à l’abandon de sa famille, tout en se battant pour sa rédemption.
Elle est aidée par la tendresse et la musique du vieux bluesman, qui use pour cela d’une méthodologie absolument suffocante - ce que l'affiche du film exploite de la manière la plus basse tout en figurant un contre sens à la thématique du film.
Sa rédemption, elle la devra aussi à son propre amour protecteur, qu’elle donne généreusement à un jeune homme encore plus mal en point qu’elle.
Tous les autres personnages sont aussi atypiques que ces deux là : le pasteur, le dealer et le gamin du voisinage compris.
On réclamerait un rappel pour entendre et ressentir des riffs de guitare et de morale comme ceux de ce film - là.
(Note de 2019 publiée en nov. 2024)