De temps en temps, faut se faire du mal.
Il se dit que ça fait du bien.
De temps en temps, faut se faire violence.
Il se dit que c’est un prix à payer pour jouir pleinement des bonnes choses.
De temps en temps, faut aller contre ton instinct de survie primaire.
Il se dit que la chance sourit aux audacieux.
De temps en temps, faut te forcer, même si tu ne sais pas pourquoi tu le fais.
Il ne faut pas fuir devant la terrifiante apparition d’un chanteur bankable dans un rôle d’acteur.
Il ne faut pas abandonner lorsque la surenchère de nudité gratuite t’amène à penser que d’importantes failles scénaristiques sont à dissimuler.
Il ne faut pas juger la calvitie de Samuel L. Jackson.
Ni son tracteur d’un autre âge.
Il faut se montrer courageux devant les premiers échanges verbaux dignes d’une sitcom de bas étage.
Il faut regarder derrière le miroir.
Pour découvrir une photographie splendide et admirablement travaillée.
Pour profiter d’acteurs au jeu juste, Samuel L. Jackson en tête, des pointures qui installent leurs rôles en douceur, se font leurs places avec délicatesse.
Pour admirer quelques merveilleux plans fixes à s’arracher les yeux.
Pour se laisser entraîner vers les bas fonds du Blues.
Pour ressentir l’infinie richesse de cette musique.
Pour s’émerveiller de son universalité.
Pour entrevoir une infime partie de ses racines.
De temps en temps, il faut donner sa chance à un film malgré les apparences.
Il te le rendra bien.
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