Grand film à suspense, réalisé de main de maitre par un cinéaste en pleine possession de ses moyens. Les 2h15 du métrage défilent très vite en raison d'une intrigue solide, ayant en sus un rythme trépidant.
Sans oublier que, l'interprétation est de qualité venant de la part des principaux éléments constituant le casting: Robert Shaw, Marthe Keller et Bruce Dern, ce n'est pas rien tout de même. Pour ce qui est de la réalisation, John Frankenheimer démontre tout l'étendu de son talent, c'est réellement le point fort du long métrage. Les moments de bravoures notamment, sont impressionnants et exaltants à suivre. Je pense, d'ailleurs, aux 30 dernières minutes (dès le coup d'envoi de la finale du Super Bowl en gros) qui sont énormes. Le montage est bluffant, tout est bien amené, la pression ne tombe quasiment jamais. Black Sunday, possède en son sein, l'un des meilleurs climax que j'ai vu dans un long métrage. En outre, l'immense John Williams est responsable de la composition musicale du film. Et même, s'il ne livre pas quelque chose d'aussi populaire ou culte que ses musiques les plus illustres, sa composition soutient remarquablement bien les moments à suspense.
Ce que j'ai également apprécié dans le scénario de Black Sunday, c'est qu'il adopte autant (si ce n'est plus) le point de vue des terroristes que celui des autorités policières. Du coup, je n'ai pas eu l'impression d'avoir vu des personnages manichéens, il y a suffisamment d'ambiguïtés et de nuances dans les deux camps. Pour pinailler, je regrette sur la fin les quelques incrustations foireuses (en même temps, comment faire autrement à l'époque), mais aussi et surtout les deux explosions complètement loupées et moches.