Le plus beau film d'Aronofsky...Oeuvre sublime
Mise en scène fabuleuse, des trouvailles dingues toutes les obsessions d'Aronofsky sont présentes et exploitées comme jamais le fameux mythe d'Icare est trituré jusqu'à l'inimaginable ou presque.... Je songe à Hitchcock, à Polanski à De Palma aussi et à Cronenberg (que j'adore jusqu'à la moelle) et tant d'autres aussi..Le film est parvenu à me paumer, à m'exciter à me fasciner, à me faire flipper aussi et à m'obséder autant qu'un Cronenberg.
La dernière heure est tellement jouissive, pour ne pas dire orgasmique, que l'on ne sait plus si c'est réel ou fantasmé. un cauchemar magnifique.. Plastiquement, scénaristiquement le film est est somptueux, tortueux et troublant, ..Descente aux enfers hallucinée et hallucinante. Ballet des corps, ballets des âmes. Quête artistique, quête de soi, quête d'absolu...Se consumer pour son art jusqu'à quel point..
Je suis amoureuse du film, subjuguée par sa maestria , sa virtuosité totale... Le casting est un régal Winona Ryder divine poignantissime sur le retour dans tous les sens du termes (il était temps!), Barbara Hershey fabuleuse damne le pion à la composition d'Ellen Burstyn dans Requiem For A Dream. Mila Kunis crève l'écran aussi.Vincent Cassel est à son climax , les USA lui vont divinement au teint il est plus vicelard encore que ds l'Eastern Promises de Cronenberg (tiens tiens)
Et puis last but not least, je pourrais je crois virer raide dingue de Natalie Portman fascinante, exceptionnelle d'abandon, de beauté, de sensualité et de perversité Elle incarne Nina corps et âme. Si elle ne glâne pas l'Oscar je hurle et j'allume un à un les vieux coincés de l'Académie (bon sang). Mike Nichols lui avait offert Closer (son plus beau rôle jusque là, Aronofsky lui offre LE rôle dont on se souviendra je crois. (et je lui en souhaite d'autres de cet acabit).
Film de l'année 2010 sans contestation aucune..à mes yeux.. l'un des grands films des années 2000.J'ai envie de crier Chef d'oeuvre à miauler de bonheur qui vogue sur une partition musicale de premier calibre, Je ne réécouterai plus le Lac des Cygnes et Tchaikovski de la même manière..sauf à y laisser des plumes ..