Il y a des cygnes qui ne trompent pas
Mais celui-là si! Je l'attendais depuis longtemps, puis le buzz est né après le festival de Venise, l'engouement de la presse et du public a suivi, me donnant presque le dégout avant de voir l'œuvre...et pourtant quelle claque!
Descente aux enfers personnels, Black Swan est un film sensuel, organique. Chaque son, chaque image par de subtils détails contribue à faire monter la tension crescendo jusqu'à la magnifique dernière demi-heure. Aronosfky se joue de nous, on doute à chaque plan de ce que l'on vient de voir, ou ne pas voir.
On parle beaucoup de Portman mais Mila Kunis est sublime en sirène sombre et fantasmagorique. Magnétique!
Bien sûr Nathalie vie pleinement son personnage, aussi propre et lisse qu'elle, difficile de ne pas y voir une transposition de cet enfant star à l'image jamais écornée, qui réclame elle aussi son droit à la vulgarité.
La narration est exemplaire, bien que parfois un peu radoté, surtout par le personnage de Vincent Cassel, mais l'on pardonnera.
Il faut aussi absolument parlé du maquillage et des effets visuelles qui m'ont totalement...donné la chair de poule!
Aronosfky est un réalisateur baroque, il le sait et il en joue, peut-être un peu prétentieux et l'on retrouve un peu de Pi et de the Wrestler dans cette mise en abyme d'un balet...
Un subtil mélange à base de Cronenberg, de De Palma, et d'autres références sur lesquels je m'abstiendrais d'étaler mon inculture...