Malgré sa taille de guêpe, pas de Natalie Portman dans les parages...
Cliché n°1 : Jane et sa fille Kelsey s'installent dans la petite ville de Black Stone que la mère de famille avait quitté une dizaine d'années auparavant, suite à un drame : la mort de son mari. A peine débarqué, des choses étranges surviennent, un climat bizarre règne sur la charmante bourgade, qui, à cause de l'exil de la plupart de ses habitants, se meurt à petit feu.
Cliché n°2 : on rencontre l'ancienne nourrice de Jane, une sympathique mamie aveugle, MAIS autonome, forte et blagueuse ("ça fait longtemps que je ne t'avais pas vu... AHAHAHAH" Bref). Elle se fait zigouiller assez vite, parce que les quotas c'est bien gentil, mais devoir échapper à des guêpes vindicatives qui veulent votre peau tout en prenant garde à ce que votre ancienne nurse ne se mange pas tous les réverbères, barrières, etc, qui croisent sa route, ça fait vite trop même pour le plus compatissant d'entre nous.
Cliché n°3 : Jane tombe sur Devin, le frère de son défunt mari, avec qui, on le sent de suite, il a du y avoir plus qu'une relation amicale (en gros, ils auraient "on a couché ensemble alors que la donzelle était déjà mariée avec mon frère, jumeau qui plus est (cette demoiselle a des fantasmes un brin malsains, hein) on est gênés A MORT mais on ne dit rien tout de suite car il faut bien ménager le suspense et on prend le spectateur lambda pour un crétin des Alpes" marqué au fer rouge sur le front (un grand front serait nécessaire, j'en convient) que cela ne serait pas plus flagrant.
Cliché n°4 : On découvre assez vite que les responsable du bordel ambulant, des guêpes très féroces, très nombreuses et très tueuses, ben c'est... l'armée ! Fichtre, ça faisait longtemps ! Vu le nombre de bêtes mutantes/géantes qu'ils ont engendré ces dernières années, j'en viens à me représenter n'importe quel base militaire comme une succursale du cirque Pinder.
Bon je pourrais continuer à en énumérer des pelletées comme ça, mais je n'ai pas envie de descendre complètement ce téléfilm qui demeure tout de même un divertissement correct. A condition d'aimer les histoires avec des essaims meurtriers, des complots qu'on devine avant même qu'ils aient été fomentés et des rebondissements que tout assidus des productions Syfy voit arriver comme un bouton en plein milieu de la binette... Mais dans le genre, c'est correct.
Niveau acteurs, on ne s'en sort pas trop mal. Pour une fois, à défaut de mériter l'Oscar pour leurs prestations, les différents interprètes font le boulot et à noter la présence de Robert Englund, l'inoubliable Freddy Krueger, dans le rôle de l'entomologiste qui est la cause de tout ce schmilblick. Les plus attentifs repéreront qu'à un moment est mentionnée une certaine "Elm Street", petit clin d'oeil plaisant.
On passe outre les quelques incohérences et idées hasardeuses (des "incubateurs humains" faisant plus penser à des zombies égarés on ne sait trop comment dans un film de terreur animale), outre le fait également que de terreur, il n'y en a aucune de suscitée, à moins d'être terrorisé par les guêpes en image de synthèse et les pêches trop mures (oui, Robert Englund a toujours une pèche trop mure à la main, ne me demandez pas pourquoi, ce n'est pas moi qui, et je le regrette amèrement, suis aux commandes des ces films de série B/Z ou tout autre lettre à votre convenance) et l'on se laisse entraîner assez facilement car l'histoire, à défaut d'être originale, est bien rythmée.
Sinon, et dommage car j'aurais adoré l'idée, le titre ne consiste en aucun cas en un jeu de mot avec le célèbre film d'Aronofsky, Black Swarm ayant été réalisé quelques 4 ans plus tôt.